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ÉCURIE GUARATO

    “ Nous cherchons à maximiser le potentiel de chaque cheval ”

    L’Écurie Guarato, basée dans l’Orne, est spécialisée dans l’entraînement de chevaux de course de trot. Anne Guarato, gérante et associée de l’entraîneur Sébastien Guarato, nous parle de leur passion et des défis actuels.

    Pouvez-vous présenter l’écurie Guarato ?
    Cela fait vingt ans que nous gérons une écurie de chevaux de course de trot sous la direction de Sébastien Guarato, entraîneur public. Créée en 2005, l’écurie compte aujourd’hui 25 salariés qui exercent différents métiers : Lad-jockey et entraînement, palefrenier-soigneur, étalonnier, ouvrier agricole, etc. Nous faisons également appel à des prestataires externes, notamment des vétérinaires pour la station de monte. Sébastien, lui, s’occupe exclusivement de l’entraînement et de la relation client, veillant à informer les propriétaires de l’évolution de leurs chevaux. Quant à moi, je supervise le bon fonctionnement de l’ensemble de l’entreprise, avec l’aide de mes trois assistants.

    Notre écurie compte quatre haras et un cinquième va bientôt voir le jour. Elle se maintient depuis plusieurs années dans le Top 5 des écuries de chevaux de course en France. Nous avons également remporté quatre Prix d’Amérique. Notre force réside dans la qualité et l’efficacité du travail effectué par chacun de nos salariés et supervisé par l’entraîneur. Nous cherchons à maximiser le potentiel de chaque cheval tout en respectant son bien-être et en veillant à sa longévité de carrière.

    Vous avez également une station de monte. Comment fonctionne-t-elle ?
    Nous avons acquis cette station de monte en 2008. Après leur carrière sur les pistes, certains de nos chevaux deviennent en effet des étalons pour participer au renouvellement de la race, selon une réglementation très stricte. Nous avons un haras dédié à cette activité d’insémination artificielle en semence fraîche, qui est la méthode la plus utilisée dans le monde du trot. Les éleveurs prennent rendez-vous le matin pour amener leurs juments l’après-midi.

    Quels sont les enjeux actuels pour votre écurie ?
    Le recrutement est un enjeu majeur. Nous formons des apprentis, mais une fois expérimentés, certains choisissent d’ouvrir leur propre structure tandis que d’autres changent de métier. Et il est aujourd’hui difficile de trouver des écoles qui forment suffisamment tôt les jeunes à ce monde spécifique des chevaux de course. Un autre défi concerne la gestion humaine, particulièrement dans un environnement compétitif où la pression est forte. Mon ambition est de valoriser chaque membre de l’équipe, même ceux qui travaillent dans l’ombre car chacun joue un rôle essentiel. Enfin, nous souhaitons faire découvrir le monde du cheval à un public plus large. Pour cela nous commençons à organiser des événements et – pourquoi pas – des journées portes ouvertes pour permettre au public de mieux comprendre notre métier, susciter des vocations ou encore permettre l’acquisition d’un cheval ou d’une quote-part.

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