Vie du MEDEF

La chronique culturelle de Julie BOREL N°6 Février 2022

 

 UNE ENVIE DE CINEMA ? Actuellement en salle

 

 

Résumé du film : Marianne Winckler, écrivaine, entreprend un livre sur le travail précaire.

Elle s’installe près de Caen et, sans révéler son identité, rejoint une équipe de femmes de ménage. Confrontée à la fragilité économique et à l’invisibilité sociale, elle découvre aussi l’entraide et la solidarité qui les unissent.

Mon avis : Film poignant proche du documentaire qui interpelle sur la vie précaire des femmes de ménage et interroge sur la complexité de l’amitié entre classes sociales.

      

 

   

Résumé du film : La rencontre d’un directeur de pompes funèbre solitaire et d’un handicapé qui se transforme en une amitié marquée par une quête de liberté.

Mon avis : Film sur l’amitié entre Bernard Campan et Alexandre Jollien. Le Film évoque avec justesse et humour le droit à la différence. Belles scènes inattendues !

 

 

Résumé du film :  Le film se déroule en 1942 et voit un brave employé de bijouterie parisien (Gilles Lellouche) sombrer dans la crapulerie à mesure qu’il prend l’ascendant sur son patron, juif, caché à la cave (Daniel Auteuil).

Mon avis :  Un huis-clos sous l’occupation qui rappelle la pièce de théâtre.  Le trio d’acteurs -Daniel Auteuil, Gilles Lellouche et en particulier Sara Giraudeau - portent le film par leur présence. Le sujet lui-même et le dénouement sont assez attendus.

 

 

 

FOCUS SUR LA SCULPTURE DE JEAN-LOUIS TOUTAIN EN NORMANDIE

 

À  Alençon dans l’Orne

L’Apprentissage du point d’Alençon, 2003. © Bruno Racine

La sculpture de Jean-Louis Toutain est installée place Foch, devant l’Hôtel de ville. Elle rend hommage aux dentellières qui ont fait la réputation et la fortune de la ville et représente une de ces femmes en train d’initier son enfant à la pratique de son art. Propres à Jean-Louis Toutain sont les formes rebondies de cette dentellière et de sa fille, tout en larges courbes et contrecourbes, surmontées d’une petite tête, spécificités qui donnent à ses oeuvres un aspect bienveillant et chaleureux, ainsi qu’une grâce étonnante.

 

A Port-Jérôme-sur-Seine en Seine-Maritime

         

Maman regarde

 

En 2017, la ville nouvellement nommée Port-Jérôme-sur-Seine, résultant de la fusion de Notre-Dame-de-Gravenchon avec trois communes environnantes, fait l’acquisition d’une oeuvre du sculpteur toulousain Jean-Louis Toutain, Maman, regarde. Tout en rondeur et courbes à la fois opulentes et gracieuses, cette oeuvre est caractéristique de la manière de l’artiste, comme l’a montré la première biennale de sculpture organisée l’année suivante qui lui était entièrement consacrée. La mère, agenouillée au sol, enlace son enfant assis sur un banc et forme avec lui une grande sculpture de résine noire. Elle n’a rien d’imposant, au contraire. La position accroupie de la mère et l’absence de socle, la rendent proche et familière.

 

                                                                                                                                                  

Le Triporteur, détail

 

Sur Le Triporteur de Jean-Louis Toutain, deux amants s’embrassent. En résine noire, lourds de plusieurs tonnes, ces êtres à la tête toute petite, aux bras en forme d’ailes font preuve d’une légèreté inattendue. Légèreté du mouvement de la jeune fille dont la jupe s’évase comme une corolle, légèreté des gestes gracieux et des formes sans angles, légèreté enfin de l’esprit de l’artiste qui voulut toute sa vie faire des sculptures pour les passants, des compagnons de jeux pour les enfants, bref, un art vivant et joyeux.

 

Quelques mots sur l’artiste Jean-Louis Toutain (1948-2008)

« Jean-Louis Toutain est né à Toulouse en 1948, il est admis, à 14 ans à l’école des BEAUX-ARTS puis effectue son apprentissage pour apprendre la céramique, travaille dans la publicité, la décoration, l’imprimerie, le design industriel et même la maçonnerie. Il se consacre pleinement à la sculpture à partir de 1987. Il aura une carrière courte, d’un peu plus de vingt ans, mais très prolifique.
Son Œuvre très personnelle exprime l’allégresse et la joie de vivre. On y adhère facilement, elle séduit aussi bien les enfants que les grands. Elle est facile d’accès, et n’est pas prétentieuse.
Ces rondeurs sont sympathiques. Le mouvement, le geste, l’attitude est ce qui retient l’attention, les visages minuscules ne comptent pas, comme si à une époque où l’apparence est primordiale, Toutain voulait gommer cette partie de notre corps, ces yeux, cette bouche avec lesquels on triche souvent, avec lesquels on ment. 
Ses thématiques sont simples, elles sont centrées sur la famille, la femme, l’enfance, le jeu, la musique… C’est un art de la rue. Je crois que Toutain disait qu’il préférait la rue au musée. Aussi, a t’il beaucoup exposé dans les villes qu’il a investies pour le plus grand bonheur des passants." Galerie Bleu Réglisse

 

            

LES EXPOS DU MOMENT

 

 

Nos marins, Manoir du Tourp, Omonville-la-Rogue (50)

Exposition photos jusqu’au 29 mai 2022

 

 

Trésors Antiques, Musée d’Art, Histoire et Archéologie d’Evreux (27)

Jusqu’au 28 septembre 2022

Trésors Antiques, objets rares de la collection Campana

 

 

Thierry Mugler, Couturissime aux Arts Décoratifs Paris

Expo à faire en famille, c’est spectaculaire !

Jusqu’au 24 avril

       

 

 

 

 

 

UNE ENVIE DE LIRE, Je vous recommande

 

L’oiseau bleu d’Erzeroum de Ian Manook

 

Résumé du livre : En 1915, Araxie, dix ans et sa sœur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des arméniens par les turcs. Le livre relate leur histoire.

Mon avis : Excellente saga historique et familiale. Personnages de femmes attachants et livre intéressant d’un point de vue de l’histoire du génocide arménien et du devenir de ses enfants. L’auteur, Patrick Manoukian, arménien, aborde le sujet du génocide avec pudeur et véracité.

 

 

La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr

Prix concourt 2021 – Actualité littéraire

 

Résumé du livre : Au cœur du livre se loge un autre roman : Le labyrinthe de l’inhumain, mystérieux ouvrage paru en 1938 du non moins mystérieux « TC Elimane ». Porté aux sommets puis déchu par la critique qui l’accuse de plagiat, Elimane disparaît dans les années 1940. Quatre-vingts ans plus tard, le jeune écrivain sénégalais Diégane Latyr Faye se lance à la recherche de l’insaisissable Elimane. On voyage avec lui, au travers des multiples récits imbriqués de ceux et celles qu’il rencontre au fil des pages.

Mon avis : Superbe écriture de cet auteur érudit mais pas de coup de coeur de mon côté!

A vous de vous faire votre idée.

 

 

   

 

 

CHRONIQUE CULTURELLE PAR JULIE BOREL,  N° 6 Février 2022